Si Lapugnoy m’était conté ? Un peu d’histoire – Episode 1

Certains habitants de Lapugnoy pensent que cette ville n’a pas d’histoire : erreur . J’ai pu me procurer des écrits et qui font l’objet d’un document historique .Ce travail d’archive a été fait par Mr Petitpas , Mr Lancial, Mr Ricouart ,Mr Dernoncourt, j’en oublie probablement . L’histoire de Lapugnoy commence à l’ère romaine , le saviez vous ? Mais paradoxalement , cet article acte 1 ne parlera que des dernières années depuis la révolution à nos jours . Ensuite, car l’histoire est longue, nous pourrons développer l’histoire depuis l’ère romaine si les lecteurs le désirent .

Lapugnoy de la révolution à nos jours .

Village de 480 habitants environ en 1810 . Labeuvriere 540 habitants .

Les punéens passèrent la tourmente sans de grands problèmes , sauf le cas de Mr et Mme de Monceove (si l’orthographe est exact) Seigneur de la Vasserie et son gérant Mr Lagache qui furent guillotinés à Arras en 1794.

Village d’une certaine richesse due en partie à la Clarence qui fournissait la force motrice à deux moulins à blé , le moulin Philibert à Roquelaure et le moulin Dumetz , rue Victor Hugo et un moulin à papier de la famille Richebé , rue du moulin au fer. .

A la moitié du siècle dernier , une chute fut aménagée rue Cyr Bouchart permettant l’installation d’une filature appartenant à la famille Pruvost , située à l’endroit de la place actuelle , ainsi qu’une autre vers 1884 pour alimenter le moulin Viez , Rue de la République , qui date de cette époque .

Chute d’eau Rue Cyr Bouchart

Le passage de la rivière se faisait à gué , il était situé en aval du moulin , le pont actuel aurait 105 ans environ .

A noter aussi une distillerie sucrerie au lieu dit la Villette appartenant à la famille Beauvois Bouxin, qui était aussi des cultivateurs – Labeuvrière pour moitié.

Le passage de la ligne de chemin de fer Fives Abbeville ainsi que l’exploitation du charbon augmente considérablement la population et la conséquence fût l’implantation de commerces importants : Une brasserie rue Jules ferry ensuite Ets Coustenoble, des épiceries Pinart Lhermite, Gosselin et Blarel , un grand commerce Bavencoffe . Toutes ces activités amenèrent la population de 1760 habitants vers 1930 à 2500 vers 1950 pour arriver aujourd’hui à 3500 habitants environ avec un caractère résidentiel actuellement .

Pour minimiser la perte de ces activités commerciales et industrielles , due en partie à la récession minière , les différentes municipalités sous la Présidence de Mr Joseph Quidet ont créé de nombreuses cités très accueillantes qui entrainèrent de nouvelles écoles, des équipements sportifs nouveaux (Stade, salles , terrain de loisir) un foyer de personnes âgées . Tout ce qui existe actuellement a été fait pendant cette période et depuis 30 ans sous la présidence de Mr delannoy la ville stagne dramatiquement . Il faut rendre à César, ce qui appartient à César . .

Origine du terrain de loisirs : anciens viviers et étangs donnés par Mathilde de Bethune et Mahaud d’Houdain à l’Abbaye de Chocques . Ils firent partie ensuite de la ferme de Wolte appartenant à Mr de Rantz et occupés par la famille Toursel . En 1926, propriété des Mines de Marles, qui ont endigué la Clarence pour y installer un dépôt de charbon et de bois de mines ainsi que des voies de chemins de fer pour desservir la centrale, Kuhlman à Chocques et le dépôt du Rivage à Bethune. Au moment de la récession des houillères , la commune sous le dernier mandat de Joseph Quidet a acheté ce terrain à la condition de ne pas y lotir .

Le bois Roquelaure de 66 hectares , acheté par le Conseil départemental à l’instigation de la commune et Mr Quidet , d’une superficie initiale de 113 hectares, ce bois appartenait avant 1789 au couvent des Dames de Gosnay , d’où son nom de Bois des Dames à l’ancien cadastre (c’est d’ailleurs le vrai bois des Dames) . Il passa ensuite à la famille Du Hays qui en céda la moitié au département.

Vers 1850 , notre village se déplace vers l’Ouest . L’Eglise très ancienne située au cimetière (emplacement de la chapelle Du Hays) et le presbytère qui existe encore furent désaffectés vers 1843. Lse fidèles assistent aux offices dans la chapelle du Château au mont éventé jusqu’en 1865 environ date de construction de l’Eglise actuelle et de son presbytère , construction édifiée par l’entreprise générale Louchart qui se situait à l’époque à l’endroit de l’ancienne boulangerie Jourdain (aujourd’hui Sylvain et Christophe- boulangerie artisanale ) et chez Bavencoffe .

Eglise actuelle

Lapugnoy : 3500 habitants environ , les punéens.

Superficie : 860 hectares dont plus de la moitié en forêts , située dans la vallée de la Clarence et bâtie le long de cette rivière sur 4 kms dans un triangle Bruay-Bethune-Lillers .

Canton de l’arrondissement de Bethune , le centre ville a été bien restructuré par les conseils municipaux sous la Présidence de Mr Joseph Quidet à partir de 1944 . Espaces verts sur 3 hectares dans lesquels se logent avec harmonie , la résidence du parc , une salle de sports et fêtes pouvant contenir plus de 1000 personnes , un local de sapeurs pompiers , la mairie, la poste , le tout desservie par un grand parking utilisé aussi pour les écoles et l’Eglise . Restructuration du centre ville à la place des anciennes filatures .

Images du centre ville avant la restructuration par la municipalité de Mr Joseph Quidet. Vous reconnaitrez à droite l’entrée de l’ancienne filature actuellement la Mairie

Toutes ces transformations nous les devons à une municipalité présidée par JOSEPH QUIDET qui a été un bâtisseur accompagné de conseillers municipaux dont beaucoup ont disparu , mais dont les familles sont encore présentes .Il a restructuré le centre ville avec ambition . En espérant qu’un jour il y aura un relève ayant la même ambition après des décennies de stagnation .

D’autres événements marquants : les sœurs Meyer, juives déportées dans les camps de la mort en Allemagne . Leur maison se situait en centre ville , actuellement la poste : n’oubliez pas quand vous y allez . Eugène Preux, mort en déportation . Sans oublier des actes héroïques comme Mr Dernoncourt . Sans oublier d’autres dont les parents se sont battus dans la résistance , déportés, prisonniers de guerre (Mme A.M Patte – Bavencoffe , etc…)

Tout ceci pour dire à la jeune génération, dont certains croient tout savoir et qui sont désobligeants voire insultants (bien peu) , qu’ils sachent que des familles ont créé cette ville dans laquelle ils vivent tranquillement . Il ne faut pas oublier trop vite le passé . Un peu de respect pour eux .

Si vous le désirez, je peux vous proposer d’autres articles , les aménagements, les randonnées , les lieux dits , etc……ou vous me proposez des compléments aux écrits que je me ferai un plaisir de oublier .

Bonne lecture de ce 1er épisode

Hervé BAVENCOFFE