Le 8 février 1962 , la manifestation contre les attentats et crimes de l’OAS et pour la paix en Algérie est sauvagement réprimée par la brigade spéciale placée sous l’autorité directe de préfet Papon .De 1942 à 1944, le jeune Maurice Papon a exercé les fonctions de secrétaire général de la préfecture régionale de la Gironde. Parmi ses attributions figurait le service préfectoral des « questions juives » : à ce titre, il a supervisé l’arrestation puis la déportation d’environ 1 600 Juifs vivant dans la région, dont la plupart ont été assassinés en Pologne dans le cadre de la solution finale.
La veille de cette manifestation , le 7 février , après des centaines d’attentats et d’assassinats , 10 plasticages de l’OAS resonnent dans Paris . 10 personnalités favorables à l’autodétermination du peuple algérien sont visées, parmi lesquelles Raymond Guyot, André Malraux et Vladimir Pozner.
En riposte, une manifestation est annoncée pour le lendemain à l’appel des syndicats CGT, CFTC, UNEF,FEN, SNI .
Des dizaines de milliers de citoyennes et citoyens descendent dans la rue. A la dislocation de la manifestation, au carrefour du métro Charonne, l’agression des forces de police est sauvage , avec une volonté manifeste de tuer.
Il sera dénombré 9 morts et des centaines de blessé-e-s.
Alors que 75% des électrices et électeurs se sont prononcé-e-s par référendum, en janvier 1961 , en faveur du droit du peuple algérien à l’autodétermination les atermoiements de De Gulle confortent l’OAS , les ultras de l’Algérie Française et l’extrême droite .
le 13 fevrier 1962 , un million de personnes venues de l’ensemble de la région parisienne et de la province assistent aux obsèques des victimes du 8 Février dans un immense défilé de la place de la République au père Lachaise .
Le lendemain , les négociations avec le GPRA reprennent et aboutissent au cessez -le -feu du 19 mars 1962
Le premier Ministre Michel Debré avait gardé la responsabilité du maintien, de l’ordre en France . Des ordres oraux sont donnés aux policiers ce jour-là, estime-t-il , à la Préfecture de police de Paris . Mais selon lui, la responsabilité de cette répression meurtrière concerne le plus haut niveau de l’état . « Même si les meneurs de cette répression sont Maurice Papon et le ministre de l’intérieur Roger frey , le 1er ministre Michel Debré avait gardé la responsabilité du maintien de l’ordre en France .Il avait tenu à la conserver alors qu’il était dépossédé du dossier algérien, il n’avait comme possibilité de peser sur les événements que d’encourager la répression, en France ¨même « Quelques jours après le 8 février , Michel Debré se rend d’ailleurs à la Préfecture de police pour afficher son soutien au Préfet Papon !!
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